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 AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël

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MessageSujet: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyMar 1 Déc - 19:57

Hello,

Cette fanfiction, ma première que j'espère réussir à tenir, est un peu comme un calendrier de l'Avent Neoshipping. Sans plus attendre je vais vous faire un petit résumé de ce que j'espère vraiment écrire chaque jour.


Noël se rapproche et Butch souhaite le fêter avec son équipière. Seulement, un souci lui fait face : Cassidy déteste Noël, chose qu'elle a certifié dès leurs débuts. Néanmoins, il se lance le défi de faire aimer Noël à sa partenaire dans le crime, en seulement 25 jours.


Je pense que cette fanfiction, un peu spéciale, sera postée au jour le jour. De plus, les points de vue peuvent varier.

Bonne lecture ! ^^


Edit: Je vous mets un plan de l'appartement de Cassidy et Butch, tel que je le vois. En effet, il risque d'être le lieu central de la fanfiction et je souhaite vous aiguiller un peu. Very Happy
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyJeu 3 Déc - 10:46

        Jour 1 : Le sapin de Noël - Partie 01 (Butch pdv)  


Mon réveil sonne et pourtant je n’ai pas envie de me lever. Je ramène ma chaude couverture sur ma tête, bougonnant et espérant que ce bruit atroce n’est qu’un mauvais rêve. Seulement, au bout de quelques minutes, je me décide à repousser ce qui me recouvre, sort mon bras dans la fraicheur de ma chambre et tend ma main vers l’engin sonnant. D’un coup de paume plutôt agressif, je l’éteints, pour le plus grand plaisir de mes oreilles. Kapoera, qui est à côté de moi dans le lit – sans doute encore un coup du Ténéfix de Cassidy – dort en étoile, ne se souciant pas du tout du bruit qui résonnait plus tôt. Je le regarde dormir comme un ange, souriant : c’est notre jour de congé, je vais le laisser se reposer. J’aimerais aussi rester bien au chaud à l’abri de mes draps, de ma couverture et ma couette, mais si je me prélasse trop longtemps au lit, mon plan tombera à l’eau et je ne pourrais pas revenir en arrière pour l’exécuter.
            Après un temps à fixer mon pokémon de combat, je me positionne sur le dos et fixe le plafond, me frotte doucement les yeux puis, tout en soupirant, je me décide à quitter ce petit paradis doux et chaud. Je m’assois sur le bord du matelas, posant mes pieds sur le tapis de points noués, représentant un Grolem, que ma grand-mère m’avait envoyé pour mon anniversaire. Je me suis toujours demandé si Cassidy n’était pas derrière ce cadeau mystère, puisqu’à part à elle, je n’avais jamais témoigné de mon « amour » pour ce pokémon roche. Je suis soudainement pris d’un bâillement, et j’en profite alors pour étirer mes bras musclés dans les airs, avant de reposer ma paume gauche sur ma nuque douloureuse – sans doute une conséquence d’une de nos mauvaises chutes lors de nos missions. Pendant quelques temps, je fixe mes pieds nus sans rien faire, ne me souciant même pas des frissons qui parcourent mon corps quasi totalement dévêtu ; cependant, un bruit de grattement contre ma porte attire mon attention. Je connais Grahyèna par cœur puisque je l’ai vu sortir de l’œuf, je l’ai vu évolué, et je sais qu’il ne peut se passer de moi bien longtemps. S’il ne perdait pas autant ses longs poils noirs et gris, je le prendrais avec moi, dans ma chambre, mais Cassidy me tuerait de voir tous les poils sur les draps. Calmement, je me redresse, simplement habillé de mon caleçon et je me dirige vers ma porte recouverte de photos multiples et variées, de ma collègue, nos pokémons et moi.
 

            Lorsque j’ouvre la porte, Grahyèna me fait face, attendant patiemment avant de poser ses pattes avant sur mes cuisses. Je le caresse en retour, lui disant « bonjour » et savourant le contact de mes mains sur sa robe douce et propre. Ténéfix, quant à lui, est assis face à la porte de ma partenaire, tandis que Malosse n’est visible nulle part. Cassidy l’a sans doute pris pour dormir avec elle, chose qu’elle fait rarement avec son Ténéfix : ce n’est pas de la préférence, mais le pokémon violet se balade la nuit, tranquillement, dans l’appartement. Lorsqu’elle le prend avec elle, il est incapable de rester stable et demande toujours à sortir. En plus, je me souviens qu’une fois, elle s’était réveillée en pleine nuit et voyant les deux rubis de son pokémon briller dans le noir, elle s’était mise à hurler de peur. Maintenant elle – et moi aussi par la même occasion – est habituée à le voir gambader dans la nuit, mais dans les débuts c’était vraiment terrifiant.
           
            L’appartement baigne dans l’obscurité, Cassidy n’est toujours pas levée mais je veux m’assurer qu’elle n’est pas réveillée. Je fais quelques pas, faisant attention à ne pas écraser les pattes de mon pokémon hyène, colle mon oreille contre la porte et écoute. Il ne me semble pas entendre de bruit, alors je prends la terrible décision d’appuyer sur la poignée afin de jeter un bref coup d’œil à l’intérieur. Son corps endormi se dessine sous sa couette, ses longs cheveux blonds reposant sur l’oreiller et tombant dans le vide. Malosse, interpelé par le bruit, lève doucement sa tête, crocs sortis et prêt à attaquer avant de tourner sa tête vers moi puis de reposer sa tête sur ses pattes avant. Cassidy se met à bouger, je reste pétrifié à l’idée de l’avoir réveillée mais il n’en est rien et elle se blottit davantage contre son pokémon canin, placé sous les couvertures. Je ne vois pas son visage, je peux uniquement entendre sa respiration sifflante de son sommeil profond. Rassuré, je referme délicatement la porte afin de laisser ma belle aux bois dormant se reposer.  D’un geste rapide de ma main, je fais signe aux pokémons de me suivre dans le salon afin que je puisse leur donner leur petit-déjeuner. Eh oui ! C’est une habitude que nous avons prise dès le début, avec Cassidy : celle de laisser nos pokémons en liberté dans notre appartement, car nous leur faisons entièrement confiance. Grahyèna se positionne directement devant sa gamelle, pendant que Ténéfix me tend la sienne quand tout à coup, Kapoera débarque, encore somnolant, dans la salle à manger. Visiblement il a compris que c’était l’heure de manger et il ne veut pas passer à côté de cet agréable repas : le froid étant présent dans les montagnes environnantes, nous leur donnons de la nourriture pokémon dans du lait bien chaud, qu’ils apprécient. Je commence donc à leur donner leur repas quand je réalise que je n’ai pas vu Rattatac. Étonné, je murmure son nom, quand il apparaît derrière moi, sa grande queue douce me chatouillant les mollets. Un rire s’échappe de ma bouche, je le salue également avant de le nourrir à son tour. Mon regard va se poser sur la baie vitrée qui laisse la lumière envahir le salon : les arbres sont désormais nus, la pelouse est devenue blanche à cause du gel, mais aucun flocon n’est perçu à l’horizon.
 

            Je bois mon café noir rapidement, vais me préparer dans la salle de bain tout en profitant de l’eau bien chaude de la douche, avant de courir dans ma chambre pour m’habiller. J’ouvre mes placards qui sont en vrac, avec mes vêtements de civil chiffonnés et je ne sais quoi mettre ; il est vrai qu’habituellement, je n’ai pas à me poser la question puisque c’est mon uniforme que j’enfile. Mais aujourd’hui, je n’en ai pas besoin, alors je prends rapidement un jeans gris, avec un t-shirt noir que j’enfile avant de me saisir d’un pull gris avec un col que Cassidy m’avait offert pour une raison lambda. Prenant mes chaussettes épaisses, je les mets à la vitesse de la lumière et c’est sur la pointe des pieds que je me dirige vers notre porte-manteau. Tout en enfilant mes chaussures, je tire sur mon écharpe de manière à la décrocher, l’enroule autour de mon cou avant de me redresser et de mettre mon long manteau noir – que j’utilise parfois en mission. Mes yeux zyeutent mes couvre-chefs présentés sur le socle, et l’hésitation s’empare de moi : est-ce que je prends un bonnet de laine basique ? Ma casquette gavroche ? Rien du tout ? Je lance un nouveau regard à l’extérieur, comme si ma vision allait me guider dans mon choix. Un calcul s’effectue très vite dans ma tête : s’il gèle, cela veut dire que la température est proche voire inférieure de zéro, alors mieux vaut que je me couvre la tête. Finalement, j’opte pour ma casquette gavroche puis je vérifie que j’ai bien mes gants, prends mes clefs de voiture et mes papiers avant de déverrouiller la porte d’entrée. Les pokémons me regardent, interloqués par mon départ hâtif et matinal qui ne me ressemble pas, et je souris en les voyant m’implorer par leurs regards de venir avec moi. Cédant, je les amène avec moi, hors de leurs pokéballs après les avoir habillés d’une écharpe et de petites bottes, que Cassidy s’était amusé à acheter pour rigoler. Elle disait qu’ils pouvaient eux aussi tomber malade, et cela la faisait rire de les imaginer vêtus comme des humains, ce qui fut chose faite. J’avoue que, même si j’étais contre ses achats intempestifs et que je jugeais inutiles, je ne pouvais qu’admettre qu’elle avait raison.
Nous descendons les marches pour aller au sous-sol : à cette heure-ci, il n’y a pas un chat dans les couloirs car la plupart des recrus sont soit partis en mission, soit en repos. Nous nous dirigeons vers la voiture, je fais monter Grahyèna, Rattatac et Ténéfix à l’arrière, alors que Kapoera me suit pour monter à mes côtés. J’ai l’impression d’avoir des enfants dans ma voiture, et la situation me fait bien rire intérieurement. Après avoir vérifié qu’ils étaient tous installés, je mets ma ceinture, tourne la clef et démarre le moteur, me dépêchant de mettre le chauffage. C’est parti pour une escapade en ville, pour mettre mon plan à exécution ! J’espère juste que je ne prendrais pas trop de temps, je n’aimerais pas que Cassidy se lève avant mon retour. D’un autre côté, je me dis qu’elle risque de se prélasser sous sa couette, simplement parce qu’elle est rentrée tard de sa soirée avec les filles – Wendy, Annie et Oakley.
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyJeu 3 Déc - 16:18

Jour 1 : Le Sapin de Noël - Partie 02 (pdv Cassidy)


Une douce chaleur me tire progressivement de mon sommeil. Je n’avais plus dormi autant depuis des siècles, et je ne trouve rien de plus apaisant, de plus relaxant que de rester au lit jusqu’à une heure avancée de la matinée. À mes côtés, se trouve Malosse, et son museau frôle mon visage. Il est la première chose que je vois en ouvrant les yeux avant qu’il ne dépose une douce léchouille sur ma joue, dessinant un sourire sur mon visage. Je le caresse entre les oreilles avant de déposer à mon tour, un baiser sur sa joue. J’ignore l’heure qu’il est, et je n’ai pas envie de savoir : tout ce que je veux, c’est me prélasser sous ma couette. Je bâille avant de me redresser, mon chien pokémon se met debout et s’étire avant de descendre d’un bond de mon lit, se dirige vers la porte et me lance un regard. Par celui-ci, je comprends qu’il est temps que je me lève aussi, que j’ai assez dormi. En plus de ça, j’entends que Butch fait un remue-ménage monstre dans le salon, et j’ai hâte de voir ce qu’il fait – au lieu de voir ma tête. Je m’assois, m’étire, remets un peu en place ma chevelure blonde et le t-shirt de Butch que j’utilise souvent pour dormir puis me lève. J’ouvre la porte, Malosse se dépêche de sortir et de rejoindre le petit monde qui est dans notre salon. Quant à moi, je me dirige vers la salle de bain, pour prendre une aspirine : je refuse de croiser mon reflet dans le miroir, je n’ai pas pris la peine de me démaquiller hier soir, mes cheveux sont en bataille et j’ai la gueule de bois. La petite gélule blanche dans ma main, je me hâte d’aller dans la cuisine, en croisant les doigts que Butch ne me voit pas avant que j’aie pris mon café. Je tire le bol de la cafetière, saisis ma tasse et la remplis avant de le mettre à chauffer. Je m’apprête à remplir la gamelle de mon pokémon quand je réalise que mon équipier avait pris les devants.
 
« Salut Cass ! Bien dormi ? » me demande Butch. Appuyée contre un meuble de la cuisine, les bras croisés et a demi-endormie, je lui réponds machinalement :
« Hey. Eh bien, j’ai super mal au crâne et j’aurais voulu rester au lit indéfiniment. » Ma remarque le fait rire. Quant à moi, je retire ma tasse bien chaude du micro-ondes et marche jusqu’au salon – en fait, j’ai juste à traverser le couloir.
Je regarde tout le bazar qui jonche le sol, sans savoir si j’ai envie de tuer mon équipier ou si j’ai envie de participer à son nouveau passe-temps. Même nos pokémons se laissent prendre au jeu, jeu que je n’apprécie guère. Grognant, je vais m’installer dans notre canapé, ramenant un plaid sur mon corps à la peau d’ivoire.
 
        Ouh là ! Tu sais qu’Halloween c’était il y a deux mois ? me dit Butch, me faisant un clin d’œil.
        Ha ha ha, ça se voit pas là, mais je suis morte de rire.
        Tu as bu combien de verres hier soir ? Ou plutôt devrais-je te demander le nombre de bouteilles que tu as descendues ?
 
            Je lui lance un regard réprobateur, les lèvres pincées et avec l’envie de t’étrangler avec une des guirlandes qui se trouvent par terre.
 
        Je ne suis pas alcoolique, hein. J’ai juste profité de la présence de mes amies, que je n’avais pas revues depuis longtemps. Mais pour répondre à ta question, je n’ai bu qu’un verre. Ou deux. Ou peut-être trois voire quatre. En fait, je n’en sais rien. Mais bref… Tu l’as dégoté où ce sapin ?
        Je suis allé le scier très tôt ce matin, dans la forêt. Il rit puis reprends : Je suis simplement allé l’acheter, Cassy ainsi que toutes ces décorations que tu vois par terre. J’ai choisi le couleur rouge et or, ça te va ?
        Non ! Tu sais très bien que je déteste Noël et que je n’ai pas envie de voir ce… Truc dans notre salon ! Tu le mets dans ta chambre si tu veux, mais pas ici !
        Cass, as-tu perdu ton âme d’enfant ?
        Bien sûr que non, puisque je crois encore au prince charmant. Je ne vois même pas pourquoi on continue de fêter ce truc débile. Ça ne sert à rien.
 
            Butch se tait, me regardant d’un air triste et sans savoir quoi me répondre. Par fierté, je ne cède pas et je bois une gorgée de mon café, gardant mes yeux posés sont mes pokémons qui, au lieu de mettre les guirlandes autour du sapin, les enroulent autour d’eux-mêmes. Je réprime un rire à cette vision digne d’un conte pour enfant, puis détourne mes yeux améthyste afin de fixer le vide. La joie résonne dans le salon et en écho dans mes oreilles comme une tendre mélodie. J’ignore comment je peux rester aussi impassible face à cette scène qui pourrait être tirée d’un film gnangnan de Noël, mais j’y arrive… Jusqu’à ce que Ténéfix s’approche de moi, une guirlande dorée autour du cou et des épaules et me tendant la fameuse étoile. Dans un premier temps, je décide de l’ignorer, dans l’espoir qu’il comprendrait que je ne souhaite pas du tout participer à leurs enfantillages. Mais il insiste, restant auprès de moi, montant sur le canapé et mettant l’étoile bien en évidence avec son petit bruit qui me fait craquer « ténéééé ». Je soupire, le fixe, pose ma tasse et prends l’étoile qu’il me tend : si j’avais poursuivi mon ignorance, je pense qu’elle aurait fini par le blesser et ce n’est pas ce que je veux. Mettant le plaid sur mes épaules, je me lève suivie de Ténéfix. Butch me fait un beau sourire qui me fait craquer et je me mords la lèvre inférieure pour ne pas rougir. Je m’approche du sapin, qui est plutôt grand puis je me mets sur la pointe des pieds pour tendre mon corps en avant, affinant ainsi ma taille et mes jambes comme si j’étais une danseuse, puis place la magnifique étoile de rouge et d’or sur la pointe de l’arbre de Noël. Je me recule afin d’observer le résultat, et même si je trouve ça complètement débile de décorer un arbre avec des décorations superflues, je me trouve émerveillée face à sa beauté.
            Je me retourne pour faire dos au sapin et mes yeux se pose sur le visage de Butch. Je m’approche calmement de lui et dépose un baiser de chat sur sa joue, le faisant instantanément rougir, alors qu’il est habitué à ce petit bisou du matin. Je ris puis je vais aider nos pokémons qui sont bloqués dans les guirlandes. M’accroupissant avec lenteur pour me mettre à leur hauteur, je les aide à se libérer des chaînes de ces décorations, pour leur plus grand bonheur.
 
        Mais non, pas comme ça. Les guirlandes ne sont pas des écharpes de starlettes des années folles. C’est pour les mettre dans le sapin.
        Téné ?
        Kapoera ?
        Vous ne savez pas ce que c’est, hein… Puisque c’est une lubie de Butch, cette année, eh bien vous allez devoir côtoyer cet arbre pendant vingt-cinq jours.
 
            Je le pointe du doigt en laissant un soupire las s’échapper de ma bouche. Je ne veux vraiment pas fêter Noël, c’est pour les gamins, et je compte bien le faire comprendre à mon collègue. Je me redresse, lui faisant une nouvelle fois face, les poings sur mes hanches et un sourcil arqué, mon regard, je le sais, étant jugeur.
 
        Honnêtement, tu peux me dire c’qui t’arrive ? C’est la première fois que tu ramènes un arbre de Noël depuis qu’on habite ensemble. Pourtant, tu sais très bien que je méprise cette fête plus que je ne méprise Jessie.
        Cass… Comme tu l’as dit, on n’a jamais fêté Noël depuis qu’on bosse ensemble. Mais cette année, j’en ai l’envie, tu vois ? Parce que j’en ai marre de voir tous nos collègues revenir émerveillés et revigorés de leur Noël, alors que nous, parce que Princesse Cassidy a décidé qu’on ne la fêterait pas, eh bien on se retrouve comme des idiots face à leurs belles paroles.
        Mais qu’est-ce qu’on en a à faire des autres ? Ils font ce qu’ils veulent, alors nous aussi ! C’est James qui t’a mis cette idée en tête ? Faut vraiment que t’arrêtes de lui parler, parce qu’il déteint sur toi avec son comportement de gamin épleuré.
        Non ce n’est pas James mais c’est moi. J’ai aussi mon mot à dire dans notre vie commune, non ?
        Tu parles comme si on était en couple, alors que ce n’est pas le cas. T’es juste un équipier comme un autre, un collègue avec qui je suis contrainte de vivre tous les jours !
        C’est vraiment comme ça que tu me vois ? C’est vraiment comme ça que tu le ressens ? Eh bien écoute, cette année nous fêterons Noël, et si tu n’es pas contente, la porte est grande ouverte, ô grande Reine Cassidy.
 
            Je reconnais que mes paroles ont dépassé mes pensées et je le regrette. Nos pokémons se sont tassés contre le sol pendant cette conversation, ce qui prouve leur peur face à nous, dans ces situations problématiques. Mes sourcils et mes épaules se relâchent, mes pupilles s’abaissent vers le parquet, cherchant quelque chose à répliquer. Finalement, j’admets ma défaite sans le prononcer de vive voix, mais en saisissant une boule décorative avant de la placer sur une branche épineuse. Je lâche les mots fatidiques dans un murmure, et je sais qu’ils me feront perdre toute la crédibilité face à mon partenaire : « Tu as raison. Mais ne crois pas qu’on fera ça toute l’année, car je n’ai jamais aimé ça… Ce n’est pas maintenant que je vais apprécier. » Pour toute réponse, il se contente de sourire et de me lancer un regard de défi, créant un mouvement penchant de ma tête sur le côté droit en me mordant la joue. Il a une idée en tête, et je crois que je vais vivre le pire mois de toute ma vie.
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyVen 4 Déc - 21:26

Jour 2 – La chaussette de Noël
 
            Je suis complètement couverte de sueur quand je retourne à mon appartement. Je viens tout juste de faire mon sport intensif du matin, dans la salle de sport du quartier général, avant qu’il n’y ait un flot de sbires (dé)motivés à l’idée de courir une heure sur un tapis. Je suis sortie quand Butch buvait tranquillement son café, affalé dans le sofa et devant un épisode d’animé que je ne connais pas. Ce gars me fait penser à un grand adolescent, et sa crise d’hier pour installer ce maudit sapin dans notre pièce commune ne fait que me conforter dans cette idée. En réalité, plus j’y pense, et plus j’ai l’impression de voir ce gars aux cheveux bleus (ou lavande, mais on s’en fiche) qui sert d’équipier à l’autre cruche de Jessie. J’erre dans les longs couloirs pâles de la zone des dortoirs de première catégorie, puis je m’aventure dans les escaliers menant aux appartements des agents les mieux classés. Lors de mon parcourt, je croise quelques recrues qui, me connaissant bien comme étant « supérieure » à eux, me saluaient comme si j’étais leur Boss. J’admets que c’est assez gratifiant de voir des sbires faire un salut militaire, alors qu’il y a quelques années seulement, je n’étais qu’un membre comme eux. Je suis en short moulant, en débardeur noir collant à ma peau et marquant la forme de ma poitrine et une serviette sur mes épaules. Je n’ai rien de sexy, et pourtant j’apprécie de sentir le regard des hommes sur ma silhouette si généreuse. Loin d’être glamour, ma transpiration a néanmoins eu la bonté de souligner davantage mes formes généreuses. Grimpant les marches deux par deux, je me hâte au cinquième étage, alors que j’aurais pu prendre l’ascenseur. Une fois arrivée devant la porte de l’appartement que je partage avec Butch, je réalise qu’il y a une horrible chaussette de Noël accrochée à la poignée. Quelle chance que personne ne passe par-là, sinon j’aurais eu honte de me trouver avec ce truc.
            Je soupire et décroche la chaussette rouge avec un cerfrousse portant un bonnet de Père Noël brodé dessus. Il y a un bruit clair qui résonne dans l’embout de l’objet, et je peux sentir un faible poids à l’intérieur. Avant de fourrer ma main gauche à l’intérieur, je regarde partout autour de moi afin de voir s’il y a du monde ; lorsque je constate que je suis seule, je m’en vais chercher l’objet qui est dans la chaussette avant d’en sortir les clefs de Butch. Étrange… Il est sorti ? Il m’avait pourtant certifié qu’il ne partirait pas avant mon retour, il a sûrement eu une urgence à traiter rapidement. Soupirant, j’insère la clef dans la serrure, déverrouille la porte avant de pénétrer dans le hall de l’appartement. Pas de pokémons à l’horizon, seulement mes pokéballs posées sur la table basse de verre. Pas de doutes, mon équipier n’est plus dans l’appartement. Je souris, heureuse de me dire que je vais pouvoir prendre du temps pour moi, calmement, sans me soucier de sa présence et de sa pression.
           
            Avant d’aller me doucher, j’hésite à verrouiller une nouvelle fois la porte. Je fixe la chaussette que je tiens encore dans ma main droite, puis les clefs dans ma main gauche. Un peu énervée par le comportement puéril de mon collègue, j’ouvre de nouveau la porte, pose l’objet de Noël sur le tapis d’entrée en refourrant les clefs à l’intérieur. Puisque ça l’amuse tant, alors je ne veux pas lui gâcher son plaisir de gamin ! Après ça, je claque la porte derrière moi, prends mes propres clefs et ferme la porte à double tour, sans oublier de retirer mon trousseau de la serrure. Je les pose à côté de mes pokéballs afin de ne pas les oublier, puis je commence à ôter mes vêtements trempés tout en me dirigeant dans la salle de bain. Je fais couler l’eau pour qu’elle soit bien chaude avant que j’entre dans le bac, balance mes fringues dans le bac à linges sales et applique une huile sur mes longs cheveux blonds détachés. Je regarde un instant mon corps nu dans le miroir, trouvant ma poitrine moins jolie qu’avant : sans mes soutiens-gorges push-up, elle paraît petite, moins ferme et surtout, moins excitante. Baissant les yeux vers le bas de mon ventre, je le relâche, faisant apparaître un ballonnement affreux avant de le recontracter : je suis trop complexée par ces imperfections, et c’est pour cela que j’ai choisi de porter une robe et non pas une jupe comme Jessie. Dépitée, je me précipite sous l’eau chaude, mettant ma tête en arrière pour apprécier le contact des gouttes sur mon cou, mes longs cheveux dorés retombant dans mon dos. J’ignore combien de temps je reste ainsi sans faire le moindre geste, mais lorsque je retrouve l’usage de mon corps, je me mets à appliquer mon shampoing à la camomille, tendrement, sur mes cheveux. Après ça, j’utilise mon gel douche, que j’applique touche par touche afin de me raser, mes jambes piquent à cause de ces satanés poils absolument pas sexy. Être une femme, ce n’est pas facile tous les jours, parfois j’aurais apprécié naître en homme.
            Ma douche s’éternise mais quand je sens que l’eau devient froide, je m’empresse de la fermer et de sortir en m’enveloppant dans mon peignoir rose pâle avec mon prénom, qui repose à côté du vert-pomme de mon équipier. J’enroule rapidement une serviette autour de mes mèches blondes, m’essuie les pieds avant de me diriger dans ma chambre pour me vêtir. Lorsque je rentre, je ne fais pas immédiatement attention au cadeau – plutôt mignon, je le reconnais – qui repose contre mes coussins. C’est lorsque je balance mon uniforme sur mon lit et que j’enfile mes sous-vêtements de dentelle noire assortis que je pose mes yeux sur la peluche Nidoqueen vêtue en Mère-Noël. Je souris, trouvant le geste de Butch adorable, je le soulève pour découvrir ce que la peluche cachait sous elle : un livre. Décidément, mon équipier me connaît bien : le nidoqueen, c’est un hommage à nos nombreuses missions où j’étais déguisée comme ça, et le livre, parce que la lecture est une de mes passions depuis toujours – au-delà des apparences, je ne m’intéresse pas qu’aux magazines people. Je saisis le livre, mon sourire s’effaçant subitement : Un Chant de Noël de Charles Dickens. Un post-it m’indique un petit message « Ce livre me fait penser à toi. »
 
        Quel message cherches-tu à me faire passer, Butch ?! Est-ce que tu me compares à Scrooge ?! Je ne suis tout de même pas si exécrable, si égoïste et sans cœur !
        Non, tu ne l’es pas, mais à la fin du livre, Scrooge change totalement !
 
            Je sursaute en entendant sa voix derrière moi, fais volte-face très vite en lui balançant le bouquin à la figure. Il a tout juste le temps de faire un geste de la tête sur le côté pour éviter de le manger dans le véritable sens du terme. Je suis énervée et j’ai juste envie de le tuer : quand va-t-il cesser ces idioties ?!
 
        Dégage Butch ! Tu ne vois pas que je suis en train de m’habiller ?! Et reprends ta maudite peluche ! Pense à grandir un peu !
 
            Il n’a pas le temps de répliquer que je lui balance la peluche avant de lui claquer la porte au nez. Je pantèle un moment, les poings serrés contre mes hanches puis je me laisse tomber sur mon lit, sur le dos et plaçant mon bras gauche sur mes yeux. Derrière la porte, les paroles de Butch me paraissent être une caresse à mes oreilles, bien que j’essaie de l’ignorer. J’espère, au plus profond de moi, qu’il aura compris que je ne veux pas fêter Noël avec lui, que je ne cèderais pas et qu’il va me lâcher avec ses caprices.
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyMer 9 Déc - 12:05

Jour 3 : La mission
 
            Cassidy grogne à mes côtés en enfilant son costume de Mère-Noël, maudissant le Boss de nous obliger à faire une mission aussi éreintante. Quant à moi, j’appréhende le moment où je devrai convaincre ces gosses naïfs, de nous donner leurs pokéballs en prétextant qu’ils auront un pokémon légendaire en échange. Bien entendu, ce n’est qu’un mensonge parmi tant d’autre : lorsqu’ils déposeront leur pokéball dans la machine à transfert, le contenu de celle-ci sera envoyé directement au Quartier Général : ils ne se retrouveront qu’avec une pokéball vide, ou avec un pokémon lambda. Sur ce dernier point, tout dépendra de la bonté des sbires : il faut « liquider » les stocks de pokémons normaux, basiquent que certains rapportent et qui ne nous servent à rien. À quoi bon avoir un élevage de taupiqueurs, de magicarpes, de nirondelles et j’en passe. Les agents font fréquemment le tri et gardent les pokémons les plus vigoureux, les plus puissants et ceux dont l’évolution pourrait être terrible. Les autres, on les garde au cas où, mais le Boss commence à crier à cause des finances du quartier général qui sont désastreuses – particulièrement à cause des trois autres zigotos qui détruisent tout le temps leur matériel.
            Cette mission, c’est Monsieur Giovanni qui en a eu l’idée, parce qu’il sait très bien qu’à la période de Noël, les enfants et même certains adultes, ont des étoiles plein les yeux et sont davantage crédules, capables de se faire avoir. Au début, ma collègue a tenté de le convaincre d’offrir cette occasion en or à Jessie et James, prétextant leur immaturité qui serait mise au profit de la mission, sauf que le patron n’a pas cédé. Il voulait à tout prix que nous soyons les instigateurs de cette mission, et j’avoue que cela me met mal à l’aise. J’enfile moi-même mon costume en faisant dos à Cassidy, seulement mes yeux ne peuvent pas s’empêcher de se tourner, quelques fois, vers elle. Lors de ces brefs coups d’œil, j’ai le temps de mémoriser sa silhouette parfaite avec un petit ventre, sa voluptueuse poitrine mise en avant par sa petite robe de velours rouge, ou même ses nattes blondes et parfaites qui lui donnent une image de jeune fille au sortir de l’adolescence. En soit, si elle n’était pas ma partenaire dans le crime, je pourrais lui demander de sortir avec moi, autre que pour nos missions ou nos vacances. Je laisse un soupir s’échapper de ma bouche, puis place le bonnet sur ma tête.
 
        Je suis prête pour cette foutue mission, me dit Cassidy avec une teinte d’énervement dans sa voix.
        Idem, dis-je en me retournant face à elle. Elle explose d’un rire cristallin me mettant mal à l’aise.
        Ce costume ne te va pas si bien, Boutch.
        Mon nom c’est Butch, et ça va roh ! Ce n’est pas de ma faute. Toi en revanche j’avoue que tu es sacrément sexy.
 
            Je la vois ouvrir des grands yeux larges tandis que sa lèvre inférieure chute lentement vers son menton, laissant entrevoir sa dentition blanche. Je ferme les yeux et réalise ce que je viens de dire. Honteux, je sens que mes joues deviennent rouges car je suis soudainement étouffé par une sensation de chaleur.
 
        Je suis désolé, c’est sorti tout seul, m’expliquai-je en grattant l’arrière de ma tête recouverte par le bonnet.
        Ce n’est rien. C’est juste que c’est la première fois que tu te lâches. Puisqu’on y est, t’es pas mal non plus, sans cet attirail de Père-Noël.
 
            Elle s’avance vers moi, la tête haute et le regard pétillant. Ses lèvres pulpeuses peinturées de rouge – pour une fois – semblent m’attirer ; non Butch, tu n’as pas le droit, ne tombe pas dans son piège. Et pourtant… J’ai envie de lui retirer sa robe moulante descendant le long de ses hanches pour s’arrêter avec de la fourrure blanche au milieu de ses cuisses. Finalement, elle me toise, me donne un sourire taquin puis passe à côté de moi en me frôlant et se dirigeant vers la porte. Mon cœur bat à la chamade, j’aimerais tellement lui dire ce que veut mon cœur, mais je ne peux pas, cela casserait tout entre nous. Un lourd souffle mêlé d’un grognement de colère réprimée parvient à mes oreilles.
 
        Bon, il est temps de commencer, même si ça ne me plaît pas. Rapportons un maximum de gentils petits pokémons au Boss, et à nous la prime de Noël !
        On a déjà une prime de Noël Cass… Et depuis quand tu t’intéresses à cette prime ?
        Je m’intéresse toujours à l’argent, car ça me permet de faire du shopping. Je crois que cette fête n’est bonne que pour l’obtention de ce gentil apport de billets gratuitement, dans notre compte en banque.
        T’es sérieuse là ? En fait t’es une vraie profiteuse.
        Bah que veux-tu ? Si je n’avais pas un mauvais fond, je ne serais pas dans la Team Rocket. Bien trop de recrues sont acceptées uniquement par manque d’agents, mais honnêtement, je pense qu’il y en aurait du ménage à faire. À commencer par ces abrutis de Jessie et James, mais aussi Mondo ! – elle baisse sa voix et marmonne dans sa barbe – Ou encore cette satanée Domino…
        Qu’est-ce que tu as contre elle ? C’est un des meilleurs agents de l’organisation et en plus elle est sacrément mignonne !
 
            Son regard me foudroie puis sa mâchoire tombe. Elle me scrute un moment, les sourcils froncés, une expression de dégoût sur le visage puis, vraisemblablement énervée, se retourne et ouvre la porte d’un seul coup. Je crois que j’ai dit une énorme bêtise et que je vais le regretter rapidement. Je souffle en fermant les yeux, voulant me calmer avant le début de la mission puis prépare la machine avant de suivre ma partenaire. Les talons hauts et fins de ses cuissardes blanches résonnent sur les pavés de la place, puis elle s’arrête, fait volte-face et me lance un nouveau regard noir.
 
        Franchement Hutch, tu me dégoûtes. Comment tu peux ne serait-ce qu’apprécier cette garce ?! Qu’est-ce que tu lui trouves ?!
        J’ai le droit de penser ce que je veux, non ? On est en démocratie jusqu’à preuve du contraire ! Et mon nom c’est BUTCH.
        J’en n’ai rien à faire ! Elle n’est appréciée de personne car elle se croit supérieure à tout le monde ! Elle ne pense qu’à sa petite personne, elle est arrogante, c’est une peste !
        Et toi alors ? Tu n’en es pas une peut-être ?
 
            Elle se tait, sert ses poings de ses mains nues, secoue la tête négativement tout en serrant sa mâchoire. Elle court rapidement dans la remise, va chercher ses gants noirs puis sans me calculer un seul instant, revient et commence à mettre au point la mission. Cassidy semble avoir changé d’attitude du tout au tout, ayant un air enjoué pour attirer les enfants, qui affluent rapidement autour d’elle. Se baissant vers eux pour se mettre à leur hauteur, mettant ses mains gantées sur ses genoux fléchis, elle leur explique le concept puis les oriente vers moi. Pendant que je m’occupe de ces pauvres mômes crédules, je continue de zyeuter ma collègue… Qui flirtent avec des mecs : visiblement, sa tenue et sa joie n’attirent pas que les enfants impatients de voir leurs cadeaux au pied du sapin, mais aussi les hommes qui se cherchent une copine pour fêter Noël « convenablement ». Au fond, je ne sais pas si c’est une chance pour nous, car on risque de voler des pokémons plus forts que ceux des enfants, ou si c’est de la malchance pour moi, puisque la seule chose que je n’arrive pas à voler – en plus des pokémons du morveux à la casquette – c’est le cœur de ma partenaire.
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyJeu 10 Déc - 12:16

Jour 4 : Garde espoir, Butch !
 
            Assis au bar de la cafétéria du quartier général, l’avant du corps sur le comptoir avec mon verre de bière dans ma main droite, je regarde mes collègues masculins qui me font face. Hun est directement installé à côté de moi, sur ma gauche, puis il y a Attila et Tyson. On avait décidé de se rejoindre dans cette pièce pour boire un coup ensemble, afin de fêter le succès de nos missions à chacun, mais ma joie n’est pas au rendez-vous. Le nez niché dans mon coude, je reste silencieux tout en écoutant leur conversation.
 
        J’ai réservé le chalet pour fêter Noël. Il nous reste deux places du coup, puisqu’on peut être dix, prévient Hun.
        Chouette ! On va pouvoir dragouiller tranquillement, Wendy n’est pas mal du tout, faut le dire. Mais j’admets aussi qu’Annie et Oakley sont agréables à regarder, s’agite Attila.
        On se calme les mecs, on ne va pas là-bas pour coucher les uns avec les autres – même si ça risque de nous arriver – mais bien pour décompresser et célébrer les fêtes de fin d’années tranquillement, sans prise de tête, réplique Tyson.
 
            Leurs regards se tournent subitement vers moi, rendant la scène hilarante. Ils me sourient de toutes leurs dents, ce qui met en valeur leurs idées mal placées à mon sujet. Je soupire et grogne avant de marmonner dans ma barbe :
 
        Quoi ? Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme des métamorphes ahuris ?
        T’as prévu quelque chose avec ta beauté fatale ? s’empresse de me demander Attila.
        Depuis quand tu parles d’elle comme ça ?
        Bah elle est vachement canon ! Si vous n’étiez pas en couple, je lui aurais volontiers fait des avances.
 
            Je le redresse d’un coup, surpris par les paroles de mon ami au look de « bad boy ». Quoi ? Depuis quand pensent-ils que je sors avec Cassidy alors que ce n’est pas le cas ?! Et si tout le quartier général pensait la même chose ?! Mais c’est une catastrophe ! Si ça remonte aux oreilles du Boss, on est mal, vraiment très mal. Les gars partent dans un fou rire qu’ils peinent à calmer, pendant que moi-même je sens une sorte de colère monter au creux de mon estomac, sans savoir pourquoi. Finalement, Tyson reprend le contrôle de la discussion, essuyant les larmes qui coulent sur ses joues et buvant une bonne gorgée de sa bière.
 
        Ça va, on rigole ! Détends-toi mec ! On sait bien que vous n’êtes pas en couple, mais parfois c’est à se demander. Sérieux, t’as jamais essayé de la toucher ?
        Vous êtes complètement malades, dis-je en descendant mon verre de bière.
        Bon sinon vous allez faire quelque chose pendant les deux semaines de congés ? Je suppose que vous allez passer Noël et la Saint-Sylvestre ensemble, non ? me demande Hun.
        Elle aime pas Noël, donc pour ça, c’est mal barré. Non, on va rien faire pendant que tout le monde va s’amuser.
 
            Les gars se taisent et s’échangent des regards, partagés entre la pitié et l’amusement. Merci Cass, à cause de toi je vais devenir la risée de mes potes, t’es vraiment égoïste parfois.
 
        Mais qui n’aime pas Noël ? C’est sympa comme fête, c’est une bonne occasion de bouffer à s’en faire exploser le bide et de boire jusqu’au black-out sans que personne nous reprenne, me dit Attila avec son vocabulaire toujours si franc.
        Ben elle. J’ai jamais fêté Noël avec elle, et pourtant ça fait des années qu’on est ensemble – en équipe ! En plus, elle me tire la tronche depuis hier parce que j’ai gaffé.
        Comment ça t’as gaffé ? T’as foutu quoi, Butch, pour la foutre en rogne ? se dépêche de m’interroger Hun.
        Ben… En fait le Boss nous a confié une mission où fallait qu’on soit déguisé en Père et Mère Noël – je me sens rougir – et vu qu’on s’est pris la tête… J’ai dis qu’elle était exactement comme Domino. Soit une garce, une peste hautaine et égoïste.
 
            Je sens une main se poser dans mon dos, c’est Attila qui s’est déplacé pour venir me « soutenir » à a façon. En fait non, il n’est pas venu me soutenir mais nous resservir une tournée de bière à tous, nos verres étant désormais vides.
 
        Bah ! Elle est probablement en période rouge, laisse-la se calmer. Ça ne devrait pas poser de problèmes à la suite. Mais tu sais quoi, mec ? Ne désespère pas avec elle.
        Comment ça ?
        Eh bien… Si jamais tu ne veux pas passer les fêtes de fin d’année à tourner en rond dans le QG, il nous reste de la place. Tu pourrais venir et la laisser réfléchir, se hâte de répondre l’équipier d’Attila.
        J’vais y réfléchir… Vous savez que j’essaie de lui faire apprécier Noël ? Déjà j’ai réussi à la convaincre de mettre un sapin dans notre salon ! je me mets à rire mais cesse brutalement.
        C’est déjà un bon début ! T’as autre chose de prévu ? s’inquiète Tyson. On peut te donner des conseils, nous !
        Bah, franchement, à part les bougies, les pâtisseries et toutes ces conneries, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre…
        C’est vrai… Mais t’es un gars vachement créatif, chuis sûr que t’arriveras à la faire plier. Aller, courage mec ! me dit Attila.
 
            Je leur souris, puis nous trinquons une nouvelle fois à nos victoires, avant de vider nos verres à la vitesse de la lumière. Je sais que je peux être en mesure de convaincre ma collègue, même si ça risque d’être long et pénible pour moi. D’un autre côté, j’ignore pourquoi mais une envie d’inviter Domino et d’accepter le séjour avec mes amis trotte dans ma tête sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit…
 
            Lorsque je rejoins l’appartement, Cassidy n’est pas encore couchée, ses doigts fins et ses ongles parfaitement manucurés tapotant le clavier de son ordinateur. Elle est déjà vêtue de sa nuisette et de sa robe de chambre, les cheveux attachés avec une pince, assise en tailleur dans notre sofa. Je sais qu’elle m’entend rentrer mais elle ne lève pas ses beaux yeux améthyste vers moi, restant le regard figé sur son écran. Je ferme la porte à clef derrière moi, retire mon manteau, l’installe sur le crochet qui se trouve au mur et soupirant, j’entre dans le salon avant de m’installer à côté d’elle. La curiosité m’envahit et je ne peux empêcher mes yeux bruns de se déplacer vers son écran, pour voir ce qu’elle fait, installé comme un pacha.
 
        Qu’est-ce que tu fais ? ose-je lui demander.
        J’écris nos comptes-rendus du début de la semaine, me répond-elle froidement.
        Ah…
 
            Je ne sais pas quoi faire ni quoi dire. Je fixe la télévision qui se trouve devant nous, me redresse afin de m’emparer des télécommandes qui sont sur la table basse puis allume l’écran. Je pose mes pieds croisés sur la petite table qui se trouve à quelques centimètres de moi, semi-allongé et étend mon bras gauche sur le dossier du sofa, derrière Cassidy. De ma main droite, je manipule la télécommande afin de trouver un programme cool à regarder, un programme sans prises de tête à mater. À force de passer les chaînes, passant les pubs et les émissions inintéressantes à regarder, je tombe sur un vieux film de Noël qui, cependant, reste toujours un classique. Une idée me vient à l’esprit, je jette un rapide coup d’œil à mon équipière puis laisse le film. Les Gremlins, la première fois que j’avais vu ce long-métrage, j’étais gosse et je me souviens que ça m’avait effrayé. Maintenant que j’ai grandi, je sais que c’est de la fiction et en plus de ça, les effets spéciaux commencent à dater un peu, mais je ne me lasse pas de le voir.
            Cassidy reste imperturbable, à mon plus grand désarroi, mais je peux voir, via le reflet dans son écran, que parfois ses yeux passent au-dessus de ses verres de lunettes pour se poser sur la télévision. Au bout d’un moment, le clapotis des touches du clavier ne se font plus entendre, puisque le film est parvenu à capter l’attention de ma partenaire. Je souris, fier de mon coup : et une autre victoire pour Butch !
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyDim 13 Déc - 11:52

Jour 5 : Chocolat chaud, plaid et hormones
 
            Quand mon portable sonne pour m’annoncer qu’il est l’heure de me lever, je l’éteins et suis incapable de faire le moindre mouvement, plier en deux sous mes couvertures. Je déteste cette période, j’ai toujours eu un mal de caninos mais là, ça me semble être pire que d’habitude. Les crampes dans le bas-ventre paraissent s’intensifier, si bien qu’elles me donnent la nausée. Je ne sais pas quoi faire, je n’ai pas envie de rater un jour de travail, mais à la fois je ne me sens pas suffisamment bien pour sortir de mon lit. De l’autre côté de la porte, j’entends Butch remuer : il est levé depuis un moment, il se lève toujours avant moi puisque je suis un véritable ronflex. Mon collègue doit se douter que quelque chose ne tourne pas rond, car ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas me lever. Il frappe doucement à ma porte avant de l’ouvrir et de s’approcher de moi. Il s’assoit sur le bord de mon matelas puis se penche vers moi, fixant mon visage et dégageant mes franges de mes yeux.
 
        Ça ne va pas toi… Laisse-moi deviner, c’est la mauvaise période du mois ?
        Ouais…
 
            Je grimace de douleur avant de me replier un peu plus sur moi-même, serrant un peu plus mes bras autour de mon ventre, ramenant de plus en plus mes genoux vers ma poitrine. Butch reste à côté de moi et me caresse doucement le dos, alors que je lutte de toutes mes forces pour ne pas fondre en larmes : ce serait la honte si je lui montrais à quel point je suis faible et que je n’ai pas les capacités pour gérer ces soucis de femmes, absolument naturels.
 
        Tu te sens capable de te lever ?
 
            Je ne réponds pas, me contentant de faire un simple geste de tête pour lui signifier que oui. Je veux me montrer forte, alors je repousse calmement mes couvertures, m’assoie à côté de lui, cramponnant le matelas et fixant le sol. Il se lève et me sert d’appui pour que je puisse l’imiter. Je finis par le repousser, je ne veux pas être assistée : je ne suis ni malade, ni handicapée ! Un haut-le-cœur terrible me submerge, mes forces reviennent comme par magie, probablement comme réflexe puis je cours jusqu’aux toilettes : j’ai tout juste le temps d’arriver et de me pencher vers la cuvette que je me mets à vomir, me décrochant des gémissements. Cette fois c’est trop, la douleur est si intense que des larmes perlent sur mes joues, encore plus pâles de d’habitude. Alors que je rends tout mon repas de la veille, quelque chose de chaud est posé sur mes épaules : c’est un plaid aux motifs de Noël que Butch avait acheté en promo. Il est chaud, il est doux, ça me réconforte. Mais cette couverture n’est pas la seule chose qui me touche, puisque mon équipier s’installe à mes côtés, repoussant mes cheveux sur l’arrière tout en passant, de temps à autre, sa main dans mon dos. Il n’est pas dégoûté du tout, il est juste inquiet de me voir comme ça. Je n’ose pas tourner mon regard vers lui, morte de honte ; je ne veux pas qu’il parte, même dans le silence, sa présence me fait du bien.
 
            Après un temps me semblant interminable, je parviens à me relever, je tire la chasse d’eau, replace la couverture sur mes épaules et du bout de mes lèvres imite le mot « merci » tout en fixant mon coéquipier. Il me sourit puis m’aide à aller dans le salon, m’invitant à m’allonger dans notre canapé. Je ne me fais pas prier, je me couche, pliant mes jambes et serrant un de nos coussins. Il s’absente un instant, va me chercher un comprimé et un verre d’eau. Je lui souris puis me hâte d’avaler le médicament : je veux que ces douleurs cessent le plus vite possible. Il se met à parler, mais pas à moi ; il est au téléphone, prévenant Wendy que je suis malade et que nous ne pouvons pas travailler sur notre mission qui était prévue aujourd’hui. Néanmoins, il ajoute que si le Professeur Namba avait besoin de lui, il restait disponible. Il revient, souriant et s’accroupit face à mon visage :
 
        Tu vas te reposer aujourd’hui, d’accord ? Je reste là si tu as besoin de moi.
 
            Il commence à se lever, je le retiens en l’attrapant par le poignet à sa plus grande surprise.
 
        Reste avec moi, s’il te plaît… Il me sourit.
        Comme tu voudras, princesse. 
 
            Je m’assois pour lui laisser de la place puis une fois qu’il est installé, je change ma position initiale pour poser ma tête sur ses jambes ; les ayant, au préalable, couvertes de la couverture pour qu’il puisse profiter de la chaleur. Quant à lui, il me couvre avec un autre plaid, rose cette fois-ci, et faisant toujours songer au thème de Noël par les boules de moumoute blanches qui l’entoure. Il pose sa main dans mon dos puis cherche quelque chose à regarder à la télévision. On tombe sur un film romantique de Noël, vous savez, ceux emplis de clichés multiples : la fille célibataire qui peine à trouver l’amour, qui doit lutter contre un gars qui veut la détruire puis finalement les deux se déclarent leur flamme le soir du vingt-quatre décembre pendant qu’il commence à neiger. Par le geste de son pouce, je vois qu’il veut zapper quand je le retiens.
 
        Non, laisse… Regardons ça…
        Tu es sûre Cass ? Toi qui n’aimes pas Noël, je ne comprends pas.
        Ça change, et puis c’est qu’une fois dans l’année qu’on voit ce genre de films… Au moins, ça nous fait penser que, peut-être, un miracle peut se passer pendant cette période.
        Tu commences à y croire, maintenant ?
        Pas nécessairement… Mais rêver n’est pas interdit.
 
            Un faible sourire soulève mes lèvres quand le doux rire de mon ami s’infiltre dans mes oreilles. Finalement, de ce film, je n’ai rien retenu puisque le sommeil m’a emporté très rapidement.
 
            Au moment où j’ouvre les yeux, ma tête est posée sur un coussin et j’ai les deux plaids sur moi. Butch joue avec nos pokémons dans un coin de la pièce, les maintenant ainsi en forme ; je l’observe un moment dans le silence, souriante. Ténéfix remarque que je suis réveillée, alors il s’approche de moi en courant avant d’être rapidement suivi par Malosse et Rattatac. Mes lèvres s’étirent davantage sur mon visage pendant que je les câline chacun leur tour, profitant de leur présence près de moi. Je les aime tellement, je ne veux jamais les perdre, même si je suis parfaitement consciente qu’ils ne sont pas éternels. Je chasse cette pensée furtive de mon esprit, calmant leurs effusions de joie progressivement. Je soulève une nouvelle fois mes yeux vers mon équipier, qui m’observe avec son regard rempli de tendresse et de délicatesse, qui reste sous le sapin avec ses propres pokémons.
 
        Je vais chercher ton portable, pendant ton sommeil il n’a jamais cessé de sonner.
 
            Je n’ai pas le temps de le remercier qu’il s’est déjà relevé et précipité vers ma chambre, revenant quelques secondes plus tard avec mon cellulaire personnel. Il s’approche de moi, pose un baiser tiède sur mon front, puis me tend mon portable. Le remerciant du bout des lèvres, je désactive l’écran de veille en pressant sur le bouton central : Wendy a essayé de m’appeler huit fois et m’a envoyé une trentaine de messages. Elle disait qu’elle s’inquiétait pour moi, me demandant si ça va mieux, puis finalement elle s’est adonnée à un petit calcul et a compris la situation. Je tape un message rapide sur mon écran tactile quand une bonne odeur de chocolat chaud attire mon petit nez pointu tandis que mon estomac se manifeste. Il est vrai que j’ai le ventre vide depuis ce matin, mais en même temps j’étais incapable d’ingérer quoi que ce soit. Les oreilles de Malosse se redressent subitement, il relève la tête et regarde Butch revenir avec un plateau et s’approcher de moi.
 
        Malosse reste à ta place, ne bouge pas. Grahyèna, pareil, leur ordonne Butch.
        Qu’est-ce que…
        Et voilà un bon chocolat chaud pour madame Cassidy, comme elle l’aime avec des petits sablés à la cannelle. Il faut que tu manges, sinon tu vas perdre toutes les forces que tu as.
        Je veux bien… À condition que tu prennes ce petit déjeuner avec moi.
 
            Je lui souris et pose mes yeux améthyste sur le plateau. Je note rapidement que les sablés ont une forme d’étoiles, de bonhommes de neige, de petits bonhommes en pain d’épice ou bien de sapins. Je lève mes pupilles vers le ciel, secouant ma tête, exaspérée intérieurement de cette puérilité. Si seulement ces sablés étaient les seuls à rappeler la période dans laquelle nous nous trouvons : le mug dans lequel repose mon chocolat chaud italien est décoré de motifs hivernaux, et une belle écriture mauve m’interpelle. Je tourne délicatement la tasse et note la présence de mon prénom, ce qui m’attendrit énormément. Mes sourcils chutent sur leurs coins externes, mes lèvres sont légèrement soulevées et mon cœur bat à la chamade ; sans que je n’y puisse rien, des larmes viennent se nicher devant mes pupilles, brouillant ma vue. Je m’empresse de les essuyer avec mon avant-bras droit, mon équipier revenant avec son propre café, dans un mug de Noël similaire au mien mais avec son propre nom. Il s’assoit sur le tapis en bas du sofa, à mes pieds. Avec douceur, je m’en vais à côté de lui, recouvrant nos jambes avec les deux plaids, savourant ce moment de tranquillité avec lui… Et nos pokémons qui, voyant notre inattention, avaient réussi à s’emparer de l’assiette de petits gâteaux pour les dévorer sous le sapin.
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyDim 13 Déc - 19:02

Jour 6 : Le marché de Noël
 
            Nous sommes dimanche, mais nous ne sommes pas en repos pour autant. Pourtant, Cassidy et moi ne nous habillons pas avec nos uniformes, mais bel et bien avec nos tenues de tous les jours, « casual » comme on dit entre nous. Comme de coutume, ma chère collègue tarde à se préparer, voulant être « absolument parfaite », « absolument belle » pour sortir, parce qu’il faut l’être « même en mission ». J’attends confortablement installé dans notre sofa, devant une des émissions à la noix du dimanche matin, les jambes écartées, le dos enfoncé contre les coussins, un bras plié sur ma cuisse gauche, l’autre sur ma cuisse droite avec ma main tenant la télécommande. Commençant à m’ennuyer, mes pokémons étant prêts pour d’éventuels combats et dans leur pokéball, je zyeute ma montre. Il est bientôt midi et Cassidy ne cherche pas à se préparer plus vite : lassé, je me lève pour aller la voir dans la salle de bain. Je toque à la porte qui n’est pas complètement close, la pousse doucement et pénètre dans la pièce.
 
        Cass, qu’est-ce que tu fous bon sang, pourquoi tu n’es pas encore prête ?
        Je me trouve laide Butch… Regarde, je suis grosse, j’ai le teint pâle, des cernes, ma poitrine n’est pas assez ferme et j’ai de grosses fesses et de grosses hanches.
 
            Sur l’énumération de ses défauts physiques, je ne sais que dire. Elle est penchée vers le miroir, les mains sur le rebord du lavabo et scrute son visage à la recherche du moindre défaut. Je laisse mes yeux la parcourir rapidement, se posant sur chaque zone de son physique qu’elle imagine être défectueuse. Elle porte un pull rose pâle dénudant ses épaules arrondies, marquant sa poitrine au bonnet D, sa jupe noire levée sur sa taille fine et descendant au-dessus de ses genoux. Afin de se protéger du froid, elle a un collant opaque noir et des bottes de cuir noir à talons hauts s’arrêtant juste sous ses genoux, serrant ses mollets. Elle tourne son regard désespéré vers moi, me faisant fondre sur place : elle me fait penser à Grahyèna lorsque je lui refuse quelque chose…
        Tu sais Cass… J’ai beau essayer de trouver les défauts que tu dis avoir, je ne les trouve pas. Ton maquillage est parfait, tu n’es pas grosse, tu n’es pas laide. Tu es normale, tu es belle et tu trouveras ton prince charmant un jour.
        Bah, je ne l’attends plus maintenant ! Tu sais, je suis bien célibataire, pour le moment. Et puis je t’ai toi, ça me suffit amplement.
 
            Elle se recule d’un bon, dépose un doux bisou sur ma joue puis file éteindre la télé dans le salon. Elle s’habille pour sortir pendant que je l’imite, puis nous sortons de notre appartement. Elle soupire, regardant si elle a tout dans son sac à main, saisit son portable pendant que je ferme la porte à clefs.
 
        Wendy me propose d’aller une journée en ville avec les filles et elle, mardi. Elles veulent aller au spa, faire du shopping mais aussi se faire faire une manucure et pédicure. Je pense que je vais accepter.
        Tu devrais, ça te ferait du bien. D’ailleurs, peut-être que je ne serais pas là pendant nos deux semaines de repos obligatoires, lui dis-je, le cœur serré.
        Ah bon ? Pourquoi ? Tu as une copine et tu vas passer les vacances chez elle ? me répond-elle, taquine. Soudainement, elle fronce les sourcils puis reprend : Attends… Je ne comprends pas. Tu risques de ne pas être là alors que tu me tannes pour fêter Noël avec toi ?!
        De toute évidence, j’ai compris que tu ne le voulais pas, alors j’ai un autre projet en vue.
 
            Elle se tait, pendant que nous descendons les marches pour aller vers le sous-sol. Elle me paraît pensive, voire même un peu énervée par ce que je viens de dire. Elle ne dit rien, tapotant sur son écran tactile et remettant ses cheveux lâchés en place sur sa grosse écharpe blanche. Nous montons dans la voiture, moi au volant et elle du côté passager, sortons du quartier général en direction du centre-ville. Le trajet se fait sans une parole, ce qui a tendance à m’angoisser plus qu’à m’apaiser. Je me sens coupable de lui avoir dit cela d’une telle manière, mais il fallait que je lui en parle car j’ai le désir d’accepter la proposition des garçons.
 
            Nous arrivons aux abords du marché de noël et je peine à trouver une place pour me garer. Cassidy pousse un nouveau soupir, déjà gavée de cette « mission » qui n’a même pas commencée. Je finis par trouver une place, fais un créneau puis nous sortons de la voiture, toujours sans un mot. En marchant en direction du centre-ville, nous croisons toutes sortes de passants. Des enfants émerveillés sont en train de se balader avec leurs parents, des confiseries ou des pâtisseries dans les mains, l’ambiance est au beau fixe lors de ces marchés. Les rues sont joliment décorées, des vieilles bâtisses sont ornées de nombreuses guirlandes, d’objets de Noël multiples, des sapins sont mis à disposition de tous pour leur donner une apparence festive. Mon esprit enfantin a envie de participer aux différentes activités proposées, mais mon esprit adulte me rappelle que je ne suis pas là pour m’amuser mais pour travailler. Je ne veux pas ressembler à ces guignols de Jessie et James, à toujours m’égarer et à en oublier ma tâche.
            Nous croisons plusieurs couples, certains se partageaient des glaces, d’autres se baladaient main dans la main, épaules collées, les plus jeunes s’embrassaient langoureusement, assis sur des bancs. Cette ambiance romantique me donne l’envie de me rapprocher un peu plus de ma collègue, qui poursuit sa marche avec une moue boudeuse. Seulement, mes doigts gantés frôlent ses moufles, et j’ai comme la sensation qu’elle répond a mon geste non désiré.
 
        Voulez-vous accrocher cette boule dans le sapin, jeune couple ? nous interpelle un petit monsieur.
 
            Nous nous arrêtons sur nos pas, étonné de cette interpellation soudaine et impromptue. Cassidy me regarde, ne sachant quoi dire avant de scruter la boule que le vieil homme nous tend : celle-ci est dorée, en forme de cœur et est clairement destinée pour les couples. Je tourne mes yeux bruns vers le sapin qui est déjà orné de guirlandes et de boules, que des enfants et des parents ont probablement installées avant nous.
 
        Vous faîtes erreur, Monsieur, nous ne sommes pas en… commençai-je à dire, quand une main se pose sur ma main.
        Avec plaisir, répond Cassidy, souriante.
 
            J’ouvre la bouche, interloqué par ce comportement qui ne colle pas avec celui de mon équipière : pourquoi a-t-elle accepté ? Ses lèvres teintées de rose se soulèvent, elle s’équipe de la jolie boule de noël et m’attire vers le sapin. Je suis si impressionné que je me laisse faire sans rien répliquer. Nous tournons autour du sapin afin de trouver une place adéquate pour le bijou de l’arbre, puis installons ensemble la boule. Cassidy sort son portefeuille de son sac à main puis donne un billet au vieux monsieur, qui le refuse gentiment avant de lui glisser quelques mots que je n’entends pas, à l’oreille. Ses joues deviennent rouge foncé, je pouffe de rire dans mon écharpe. Je ne comprends rien de la scène qui se passe, mais surtout je ne pige plus rien du comportement de Cassidy. Finalement, nous partons et nous nous promenons à travers les stands, comme de simples tourtereaux et non pas comme des agents de la Team Rocket.
 
        Le vieux il t’a dit quoi ?
        Rien d’important. Et tu sais, si j’ai décidé de participer d’accrocher cette immonde boule, c’est simplement pour qu’on passe comme un couple lambda. Ça passera mieux pour la mission, mais ne va pas t’imaginer des trucs, c’est juste pour se fondre dans la foule.
        Ah… Je savais bien que tu avais une idée en tête et que ton comportement n’était pas naturel.
        Bien sûr, tu crois quoi ? Que je suis sympathique ? Ah mais non ! J’avais oublié, je suis une garce, une peste sans cœur et hautaine ! Au temps pour moi.
        Cass c’est bon, je croyais que tu avais oublié…
        Toi t’as oublié que j’ai une excellente mémoire. Donc tu vas faire quoi pendant nos deux semaines de pause, puisque tu ne seras pas là ?
        Je vais aller passer les fêtes avec les gars, dans un chalet…
        Avec Tyson, Hun et Attila ? Vraiment ? Ça m’étonnerait qu’il n’y ait qu’eux…
        Ouais… Y’aura Annie, Oakley, Wendy, Matori…
        Les filles ne m’ont pas invité ?!
 
            Oups… Voilà que j’ai une nouvelle fois gaffé. Je me tais, soupire et cherche quelque chose à répondre, sans blesser mon équipière. Les seules choses qui viennent se loger dans mon esprit sont trop méchantes « Tu aurais gâché l’ambiance avec ta mauvaise foi » ; « Elles savent que tu n’aimes pas Noël, pourquoi elles t’auraient invité ? ». J’omets volontairement de lui dire que je compte inviter Domino : je ne veux pas envenimer la situation. Je vois ses fins sourcils froncés sur son visage, son petit nez retroussé et ses lèvres pincées : elle se retient de pleurer, je peux lire en elle comme dans un livre ouvert.
 
        Tu sais quoi ? On va se séparer : tu vas de ton côté, je vais du mien. On se rejoindra en fin de journée à la voiture, on y arrivera mieux comme ça.
        Quoi ? Mais c’est stupide comme idée ! On fait toujours tout à deux, pourquoi est-ce qu’on doit se séparer d’un coup ?!
        Ben on va bien se séparer pendant deux semaines, non ? Toi tu vas t’amuser et moi je vais prendre soin de moi ! C’est fantastique, de toute façon tu m’aurais saoulé à pleurnicher comme un môme qui n’aurait pas eu ses cadeaux sous le sapin.
        Et moi je n’aurais pas pu te supporter à me crier dessus H24 parce que Madame Cassidy est une diva que tout le monde doit respecter. Tu sais quoi, Cassidy ?! Rentre bien une information dans ton excellente mémoire : je ne suis pas ton esclave.
        Parfait ! Aller ciao ! Amuse-toi bien, cette foirinette c’est pour les gamins dans ton genre !
 
            Elle part à l’opposée de ma direction, me disant « au revoir » de la main droite, la tête haute. J’en ai plus qu’assez, je prends mon téléphone, envoie un message à Hun lui confirmant que je viendrais avec eux, puis j’en envoie un autre à Domino pour la convier à l’événement. Elle me répond très vite par l’affirmative, et je souris pour moi-même. Je vais enfin pouvoir passer les fêtes de fin d’année convenablement depuis que je suis dans la Team Rocket ! Je n’aurais pas besoin de me soucier des avis erronés de mon équipière, elle n’a plus son mot à dire. J’espère simplement qu’elle n’apprendra pas que j’ai choisi de faire venir Domino plutôt qu’elle ; de toute façon c’est trop tard, j’ai signé mon arrêt de mort, d’une façon ou d’une autre.


Dernière édition par AProDreamer le Mar 15 Déc - 13:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyMar 15 Déc - 13:36

Jour 7 : Les bougies
 
            Cassidy est toujours et encore en rogne et notre mission d’aujourd’hui, malgré l’exploit final, n’a pas été plaisante du tout. Elle ne m’adresse pas la parole autrement que pour me crier dessus, ou pour me reprocher mon mauvais travail, mon incapacité à gérer le matériel et j’en passe. Je ne supporte plus son comportement de Reine frustrée, elle joue tellement avec mes nerfs que je ne cherche plus à faire le moindre effort. Nous mangeons chacun de notre côté, ce qui ne nous ressemble pas, mais cela évite de remettre de l’huile sur le feu. Elle est si énervée qu’elle ne sort même plus ses pokémons, ne voulant voir personne et je crains que j’aie mal agit avec elle. J’ai beau la connaître par cœur, il y a certains clashs que nous ne pouvons pas éviter, et celui de la veille en est l’exemple parfait.
            J’ai décidé de ne plus prêter attention à son caractère et à ses points de vue, alors je continue de décorer notre appartement pendant qu’elle est dans sa chambre. Au marché de Noël d’hier, j’ai trouvé de magnifiques bougies aux senteurs des festivités de la fin d’année, alors j’en ai fait l’acquisition. Ne souhaitant pas qu’elles restent dans leurs boîtes, je les ai placées de-ci, de-là dans le salon, et j’avoue être heureux de cet achat. Je les observe se consumer avec lenteur, rédigeant le rapport de nos deux missions dans notre canapé, grahyèna couché à mes côtés tandis que Kapoera s’amuse avec colossinge, faisant semblant de se battre. Ma collègue sort de l’appartement sans explications et j’ai à peine le temps de la voir lorsqu’elle claque la porte. Je grogne, ressentant un ras-le-bol général que je peine à garder pour moi, mon pokémon le ressentant : il se sert un peu plus contre moi, posant sa patte aux griffes pointues sur mon avant-bras. Je le caresse délicatement tout en lui parlant :
 
        T’as bien de la chance toi, tu vis ta vie de pokémon comme tu le veux, tu n’as pas à te tracasser des soucis du quotidien. Parfois j’aimerais bien prendre votre place, à vous, juste pour dormir toute la journée et ne pas bosser, et pour quémander la nourriture quand mon estomac crie famine. Mais malheureusement, je suis un humain et je dois faire avec.
 
            Grahyèna lève la tête et lèche ma joue, comme s’il avait compris ce que je venais de lui raconter. Je souris tristement avant de poser mes yeux bruns sur mon fond d’écran qui est une photographie de Cassidy et moi, un soir de fête nationale lors d’un séjour dans l’archipel Orange. Elle riait, elle dansait sans s’arrêter, buvait jusqu’au black-out et ne se souciait plus de la pression que notre job nous impose. C’était une autre Cassidy, probablement la véritable… Celle qui m’a embrassé après avoir bu deux bouteilles et plusieurs verres de cocktails, celle qui n’a peur de rien et qui ose s’affirmer face à tous si bien qu’elle impressionne les inconnus. Cette fois-là, j’ai du l’empêcher de se dénuder en public, mais je n’ai pas pu l’empêcher de draguer différents mecs tout au long de la soirée. Elle m’avait embrassé, et ça s’est arrêté là : elle était si ivre que j’ai dû la coucher moi-même dans son lit tout en luttant pour ne pas céder à mes pulsions. Elle m’aguichait sans cesse, elle exprimait clairement son désir d’aller plus loin avec moi, sauf qu’elle n’était pas elle, elle avait simplement ingéré trop d’alcool et le lendemain elle ne se serait souvenu de rien.
 
            Je sursaute lorsque j’entends la porte d’entrée claquer, Cassidy est de retour, avec un sac de sport blanc aux coutures violettes. Je lève un sourcil, me demandant de quoi il s’agit, puisque je ne l’avais jamais vue avec auparavant. Aurait-elle un nouveau hobby ?  Je me penche faiblement sur le côté pour essayer de la voir, mais le mur me cache complètement la vue vers le couloir, m’attristant. Je me mords la joue puis la lèvre inférieure, réfléchissant à que dire ou quoi faire pour tenter d’apaiser la mauvaise ambiance qui règne entre nous. J’inspire, expire puis je prends le risque d’ouvrir ma bouche pour attirer ma collègue vers moi, l’appelant.
 
        Cassidy ?
 
Mon ton n’est pas assuré, je suis même angoissé à l’idée de remettre de l’huile sur le feu. En réalité, je suis convaincu qu’elle ne me répondra pas, mais finalement je vois sa tête souriante passer de l’autre côté du mur, me regardant, comme si elle me cachait quelque chose. Elle ne dit rien, seul son regard me parle, me pressant de m’expliquer.
 
        J’suis désolé pour ce qu’il s’est pas –
        C’est rien, tu sais. T’es majeur, t’es vacciné, tu fais c’que tu veux de ta vie.
        T’es sûre, Cass ? Ça ne te ressemble pas d’être comme ça…
        Écoute Butch, j’suis juste de bonne humeur. Ne viens pas tout gâcher, encore une fois.
 
            Je grimace, la dernière partie de sa phrase résonnant comme un reproche dans mon esprit. Elle passe dans le salon, habillée d’un pantalon en cuir noir moulant ses jambes, un pull gris découvrant une de ses épaules et dévoilant une bretelle de soutien-gorge. Elle n’a pas retiré ses bottes marronnes, à petits talons, avec de la fausse fourrure blanche en sortant sur l’extrémité supérieure.
 
        Tu devrais te débarrasser de ces bougies… Ça ne sert à rien, tu sais… En plus tu t’es fait avoir puisque ça ne sent rien du tout.
        Comment tu peux en être certaine ? T’as déjà essayé peut-être ?
        Bien sûr que non ! Je ne suis pas si crédule ! C’est juste que tout le monde le sait… Enfin c’est c’que j’pensais avant de voir que t’étais tombé dans le piège.
        T’es vraiment chiante. J’fais c’que j’veux non ? C’est pas que TON appartement, mais aussi le mien, jusqu’à preuve du contraire !
        Justement tu viens de le dire, c’est pas non plus que le tien. J’crois que j’ai aussi mon mot à dire quant à la déco.
 
            Son calme me déroute alors qu’elle balade ses yeux partout autour d’elle, jugeant silencieusement chacune des décorations qui sont déposées de-ci, de-là à travers le salon. Je ne sais plus quoi répondre, alors je me terre dans le silence, lui donnant une nouvelle occasion de gagner.
 
        Vivement ces vacances, parce que t’es de plus en plus désagréable, et j’en ai marre.
        Ça va aussi me faire des vacances de ne plus t’avoir dans mes pattes. T’étais pas censé être un gamin capricieux mais un équipier viril, fort, audacieux… Mais là tu me fais juste penser à James.
        Je ne suis pas comme lui ! Quelle insulte !
        Arrête, je sais très bien que tu l’apprécies, j’vous ai déjà vu en train de boire un coup ensemble. T’es juste faible, c’est tout.
 
            Je ferme brusquement le capot de mon ordinateur, faisant sursauter Grahyèna et Cassidy, je me lève d’un bond, pose mon ordi avec violence sur la table basse et sans rien dire, saisit mon manteau avant de m’en aller. Mon pokémon à quatre pattes me suit en courant avant que je ne ferme la porte derrière moi. Que s’est-il passé pour qu’elle déteste autant cette fête ? Pourquoi est-elle aussi mauvaise, méchante à l’approche de Noël ? Je sens mon cœur se serrer, et je pense que je n’ai plus envie de le savoir, sans doute par peur de découvrir quelque chose qu’il ne faut pas.
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyMar 15 Déc - 14:18

Jour 8 : Idiote de Cassidy !
 
            La fameuse journée avec les filles est arrivée, et heureusement ! Je ne voulais pas voir mon équipier, il ne m’a jamais autant agacé par le passé. D’un autre côté, j’admets que je suis en rogne envers les filles, à cause de ces fameuses vacances qu’elles prennent sans même m’en avoir parlé. Je pensais que nous étions assez proches pour ne pas m’épargner ce genre d’événements, mais je suppose que je me suis trompée, à mon plus grand désespoir. Je suis tellement tendue que cette séance de massage prévue à dix heures tombe à point nommé. Je regarde l’heure sur mon portable, commençant à m’impatienter en attendant mes collègues. Je fais les cent pas devant le spa, en croisant les doigts pour qu’elles ne tardent pas.
 
        Cass ! Tu es déjà là ? Mais tu es vachement en avance ! me lance Annie.
        Ah bon ? Bah je suis tombée du lit ce matin, je n’avais pas envie de voir mon crétin d’équipier.
        Ouh là ! Tu vas nous raconter tout ça autour d’un bon café ! me propose Wendy en me prenant par le bras.
        On a le temps pour un café ? réplique Oakley.
        Mais oui ! Mais oui ! Je suis probablement la mieux organisée que vous toutes, ici. Je vous rappelle que je gère les rendez-vous de tout le monde à la minute près, nous dit Wendy.
 
            Annie, Oakley et moi-même nous lançons des regards avant d’hausser les épaules et de suivre notre secrétaire favorite vers le café le plus proche. On s’installe autour d’une table avant d’être rapidement abordées par un beau serveur. Nous lui disons notre commande avant de commencer à papoter.
 
        Alors ma belle, il se passe quoi avec ton partenaire ? recommence Annie.
        On fait que de se prendre la tête en ce moment pour des broutilles. Sérieusement, j’ai l’impression d’avoir James avec moi !
        James… C’est celui aux cheveux bleus ? réplique Oakley.
        Ses cheveux sont lavande, rectifie furtivement Wendy. Mais oui c’est bien lui, tu sais celui qui traîne avec Mondo et Jessie et le Miaouss qui parle.
        Ah oui ! Ce sont eux qui font rater les missions de tout le monde, c’est ça ? s’interroge Annie, regardant ses ongles.
        Ouais, à cause d’eux, Biff et moi avons finis en prison plusieurs fois.
 
            Le serveur revient avec son plateau et nous donne nos commandes. Ne voulant pas amener les soupçons sur nous quant à notre métier, nous nous taisons le temps de sa présence, payons en lui laissant un beau pourboire. Ça ne fait pas de mal de jouer les gentilles, de temps en temps. Une fois qu’il s’est éloigné, je relance la conversation.
 
        D’ailleurs, vous ne m’aviez pas dit que vous faisiez quelque chose pendant les deux semaines de congés totales, de l’entreprise.
 
            Les filles se regardent, visiblement mal à l’aise face à mon sujet de conversation. Oakley boit son café noir sans sucre, Wendy son cappuccino et Annie son chocolat, faignant de ne pas m’avoir entendu. Je ne me démonte pas, boit une gorgée de mon propre chocolat chaud puis toussote, les pressant de me répondre. Finalement c’est Annie qui prend son courage à deux mains, prend une de mes mains et me répond :
 
        Écoute ma belle, ce n’est pas contre toi, c’est juste que tu n’aimes pas Noël. Nous ne sommes pas assez sadiques pour te faire subir quelque chose que tu n’apprécies pas, que tu détestes même.
        Vous auriez au moins pu me proposer ! C’était la moindre des choses, non ? Qui sait, j’aurais pu accepter !
        Cassidy, tu ne vas pas nous faire le coup de la jalouse, si ? Tu nous as répété je-ne-sais-combien-de-fois que tu haïssais cette période de l’année, alors on s’est dit que ça ne servait à rien de t’en parler, m’explique Oakley.
        Bill vient avec nous, d’ailleurs, d’après ce qu’Attila m’a dit. Il m’a aussi dit qu’on allait devoir nous coltiner l’autre blonde, Domino. C’est ton équipier qui l’a invitée, tu le remercieras pour nous, marmonne Annie.
 
            Je manque un instant de m’étouffer avec ma boisson chaude en entendant cet aveu. Je tousse violemment, ma gorgée étant passée de travers dans mon œsophage puis je lance un regard emplit de colère vers ma collègue blonde. Wendy, assise à côté de moi me tapote le dos en me disant de me calmer.
 
        Butch a invité Domino pour venir avec vous ?! Comment a-t-il pu oser ?!
        En tout honnêteté, Cass… Je crois que tu as merdé avec ton équipier, m’avoue Oakley.
        C’est un type vraiment sympa, il est toujours là pour toi, pour te soutenir et d’après ce que nous raconte les gars – Attila et Hun – tu n’es pas la plus délicate avec lui. Tu devrais peut-être faire plus d’efforts avec lui, non ? poursuit Annie.
        Mais vous ne connaissez rien de notre quotidien à part ce qu’on vous raconte. Mais comment a-t-il osé inviter l’autre pouffiasse sans même me le dire ?
        Eh bien… Ce n’est pas si difficile à deviner… Tu l’aurais tué sur place s’il te l’avait dit, répond Wendy.
 
            Je me tais, me sentant sale au plus profond de moi mais je suis surtout en rogne contre mon équipier. Je fronce les sourcils, finis mon chocolat puis me lève avec mon air hautain.
 
        Filons, on va être en retard.
 
            Sans aucuns autre mots, je sors du café et me dirige vers le spa, la vague à l’âme et les larmes aux yeux. D’un revers du bras, je les essuie et entre dans notre repère de divas. J’ai hâte de penser à autre chose, de me détendre… Les filles ont sans doute raison, et je devrai faire plus d’efforts… Mais de savoir que Butch va partir en vacances avec l’autre pimbêche me répugne : je suis persuadée qu’à la première occasion, ils se retrouveront ensemble, dans un lit. Je secoue ma tête, chassant cette image de mon esprit, ôte mes vêtements, enfile une serviette et vais me coucher sur la table de massage que l’on me présente. Cette journée s’annonce merveilleuse, alors ce ne sont pas ces maudites pensées qui viendront la gâcher !
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MessageSujet: Re: AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël    AProDreamer - 25 jours pour te faire aimer Noël  EmptyMar 15 Déc - 17:32

Jour 9 : Le Noël du Professeur Namba
 
            Tôt ce matin, Butch et moi avons reçu un appel du Professeur Namba. Honnêtement, je ne voulais pas lui répondre, mais il fait partie de nos « supérieurs », en quelque sorte, alors j’ai répondu. J’étais encore dans mon lit, à peine réveillée, songeant que j’aurais bien apprécié passer une nouvelle journée au spa et à faire du shopping avec les filles. Je zyeutais rapidement les nombreux sacs provenant de divers magasins, que je n’avais pas pris le temps de ranger la veille au soir, puisque je suis rentrée tard – nous avons fini au restaurant alors que ce n’était pas prévu. À peine eu-je décroché que la voix rauque et criarde du scientifique me broyait le tympan. Pendant qu’il me parlait, je m’étirais, ne prenant pas la peine de l’écouter plus que ça. Finalement, par réflexe, je lui répondis « Bien Professeur, nous arrivons tout de suite » puis je raccrochai. Je crois que ce fou avait bien compris que je ne l’avais pas écouté plus que ça, puisque le téléphone de mon partenaire se mit aussi à sonner.
 
            En entrant dans le laboratoire, en bâillant encore une fois, en cadence avec Butch, je réalise tout de suite qu’il y a du changement : des lumières multicolores clignotent çà et là dans cette pièce normalement si froide. Je cligne plusieurs fois des yeux, me demandant si ce que je vois est bien réel, avant de me frotter les paupières : pas de doute, ce labo est aussi décoré pour Noël ! Je pousse un nouveau soupir, bouillonnant de rage intérieurement, puis je vais me placer face au professeur.
 
        Bonjour Professeur, dit Butch en même temps que moi.
        Bonjour Cassidy, bonjour Bill – mon équipier marmonne dans sa barbe son véritable prénom, je souris – alors aujourd’hui j’ai une mission spéciale pour vous.
        Ah oui ? Laquelle avez-vous ? demandai-je.
        Vous voyez, c’est la première fois qu’on m’invite à fêter Noël – le professeur rougit – mais il y a un gros problème… Je ne sais pas quels cadeaux offrir.
        Vous voulez dire…
        Oui, je vous demande d’aller les acheter pour moi. Vous savez, d’habitude je m’achète moi-même mes présents et je les ouvre le matin du 25 décembre comme s’ils m’avaient été offerts. Là dernière fois que j’ai fêté Noël, c’était avec ma défunte mère…
 
            Je décroche, le vieux scientifique partant dans ses souvenirs. Ce n’est pas la première fois qu’il nous raconte son passé chaotique, et j’en éprouve même un peu de compassion, mais ça ne m’intéresse pas plus que ça. Enfin, c’est bien car cela me donne une occasion de jaser avec les filles, après tout, nous avons une réputation de commères au sein du quartier général. Je bâille, mettant ma main gantée devant mes lèvres peinturlurées de rose, fermant un œil tandis qu’une larme perle sur ma joue. Butch engage la conversation avec Namba, alors je reste patiemment debout à ses côtés, mains liées derrière mon dos, en position de « garde à vous » jusqu’à la fin de leur discussion.
 
            Quand nous ressortons du laboratoire, je suis exaspérée, j’ai simplement envie de retrouver mon lit, de prendre un bon bain ou bien de papoter avec Wendy en étant assise sur son bureau pendant qu’elle trie des dossiers. Je n’ai pas la moindre envie d’aller me changer pour aller acheter des foutus cadeaux à des gens que je connais à peine. Je regarde mon équipier en souriant, dans l’espoir qu’il me dise que je n’ai pas besoin de l’accompagner, mais il ne semble pas de mon avis.
 
        On est en équipe, y’a pas que moi qui doit faire le sale boulot. Je crois que tu t’es assez prélassé ces derniers-jours.
 
            Aïe, touchée-coulée Cassidy ! Il a décidé de s’affirmer, après tout, c’est aussi ce que je lui ai demandé lors de notre dispute. J’ai une folle envie de me remettre à lui hurler dessus mais je me contiens, respirant calmement, les yeux clos. Nous retournons à l’appart, nous changeons rapidement puis repartons vers le centre-ville. Il y a tellement de monde qu’aucune place de parking n’est libre, donc Butch, perdant sa patience, décide d’aller au centre commercial : un bon point ! Je vais peut-être pouvoir faire du shopping, discrètement. Je suis comme une adolescente à qui on viendrait de donner de l’argent de poche en entrant dans l’immense bâtiment à plusieurs étages. Le bémol : les musiques de Noël qui tournent en boucle dans tous les magasins, les mômes qui attendent pour prendre une photo avec un vieillard déguisé en Père-Noël ou même toutes les décorations qui scintillent partout autour de nous. J’ai la sensation de devenir folle, et pourtant… Je me surprends moi-même à chantonner les chants de Noël que nous entendons et à inspecter les moindres petits-détails des décorations installées. Il n’y a pas à dire, je trouve cela fabuleux de pouvoir avoir autant d’imagination. Lorsque je me redresse, je perçois au loin le trio d’imbéciles qui se balade, une glace à la main, riant et souriant avec des sacs remplis. Je saisis le bras de Butch et l’attire rapidement dans le premier magasin qui me vient.
 
        Non mais ça va pas, Cass ?! Qu’est-ce qui te prend ?!
        Chut ! Y’a la team crétine ! Fais comme si tu cherchais un cadeau de Noël…
 
            Mon collègue se tourne et se retourne, regardant partout et prend une tenue très… sexy.
 
        Style ça ? il rit en regardant la nuisette de Noël à volants rouges. Ça t’irait bien.
        Idiot…
 
            Je me sens rougir, et pourtant je ne suis pas pudique, et sûrement pas avec lui. Je me reprends et me rends compte que j’ai attiré mon équipier dans un magasin de sous-vêtements féminins. Alors telles des personnes normales, pour ne pas attirer les regards sur nous, nous jouons les couples qui cherchent une tenue pour des soirées coquines. Contrairement à mon collègue, je me retrouve bien plus concentrée sur les nuisettes, soutiens-gorges et bien d’autres choses. Lui me suit comme un caninos et fait parfois semblant d’inspecter les bouts de tissus.
 
        Tient, tient, ne serait-ce pas Cassidy et Biff ? c’est Jessie.
        Mon nom c’est Butch, marmonne Butch.
        Jessie, James ! Quelle surprise de vous voir ici ! Alors, on préfère faire du shopping plutôt que d’essayer de faire plaisir au patron ?
        Tu es mal placée pour me dire ça, blondinette. Qu’est-ce que tu es en train de faire ?
        Nous sommes en mission, une mission de la plus haute importance et top secrète. Bien entendu, on ne vous dit jamais rien, puisque vous ne faîtes que gâcher ce qui n’est pas à vous, dis-je en levant la tête et regardant la rousse de haut.
        Encore une fois, le patron est extrêmement mécontent de vous, et commence à vouloir vous exclure de l’organisation. Vous n’apportez que du mauvais, à tout le monde, renchérit mon équipier.
        QUOI ?! MAIS TRAVAILLER DANS LA….
 
            Miaouss se jette James en mettant ses pattes poilues devant sa bouche, à notre plus grand soulagement. C’était moins une : si le chat pokémon n’avait pas réagi, nous serions déjà poursuivis par les agents de sécurité. Jessie se met à rager et s’avouant vaincue, saisit son grand adolescent par le col de son manteau et le traîne à l’extérieur du magasin. Mon cœur bat à cent à l’heure et je peine à me calmer : ce n’est pas de la colère, c’est juste un effet de la peur qui m’a envahi quelques secondes plus tôt. Je sens une main se glisser dans la mienne, Butch me sourit en me rassurant et me dit qu’on devrait bel et bien exécuter notre mission, sans quoi, le professeur Namba ne serait pas satisfait de nous.
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